dimanche 17 juillet 2016

Le Base'Art à Fréjus - Une exposition découvreuse de talents


Ce fût une belle journée de partage ...

En juin dernier, je me suis rendue à une exposition où j'avais été invitée par une artiste ukrainienne que j'avais hâte de rencontrer. C'était la 5ème Biennale du Mécénat et de l'Art Contemporain. 
Le concept :  favoriser la participation de 100 entreprises mécènes offrant un espace d'exposition à 100 artistes, qui s'étaient choisis sur le mode original d'un "speed-dating".

Moi j'aime l'Art, la rencontre humaine, ce qui est tendance et original... et puis il y avait Oksana Yambykh. 
J'étais tombée amoureuse de sa peinture à travers une simple affiche sur une vitrine de magasin à Nice. Depuis, nous avions juste "échangé" sur les réseaux sociaux et voilà nous y étions...


Arrivés à Fréjus avec une pluie torrentielle, nous avons retrouvé à l'intérieur de l'espace Caquot de la Base Nature, toute la lumière et la chaleur humaine des artistes qui nous attendaient avec leurs oeuvres et leurs belles sensibilités offertes à nos yeux. 
Partout dans les stands leurs gentils regards qui disaient "Voyez comme nous avons bien travaillé, et ce que nous vous offrons, aimez nous à travers nos oeuvres et nos messages d'artistes", comme de gentils enfants sages montrant leurs "petits trésors" étalés et guettant notre approbation.
Parmi ces artistes quelques-uns ont retenu mon attention en particulier... Pierrette Cornu, Christel Leleu, David Plantevin, Corine Voyant et bien sûr ... Oksana Yambykh!

Oksana Yambykh, enfin !




Ce week end là quand je suis arrivée sur son stand avec des amis, et qu'elle n'était là, j'ai eu un petit moment de panique... Et puis je l'ai appelée. Quand elle est arrivée, Oksana avec les bras ouverts et son grand sourire généreux, j'ai ressenti une immense émotion car j'ai compris que j'avais non seulement affaire à une artiste de talent mais aussi à une belle personne.
C'est le miracle de l'Art de favoriser ces belles émotions et ces belles RENCONTRES.

Elle est chaleureuse et entière, pétillante, sensible, belle.... et c'est définitivement une grande artiste peintre.
Elle nous a un peu parlé d'elle, entre deux accolades affectueuses, et quelques petites anecdotes pleines d'humour, de sa façon de percevoir la peinture en toute sincérité artistique.
Avec un amour de la vie hors du commun Oksana a aussi une force de caractère et une belle philosophie de la vie où chaque jour compte. Comme dans ses oeuvres elle vit, ressent, puis transmet dans une liberté totale.
Mais leur sens Oksana, et le changement de formes, de style, c'est dû à quoi ? Qu'est ce que cela veut dire ? "Moi je peins... les autres interprètent me dit-elle, et cela me va bien comme ça".
Et à moi aussi !

Ce que j'aime dans ses oeuvres ce sont ses thèmes fantasmagoriques, ses personnages et ses couleurs. Parfois douces et féminines, dans les jaunes et bleus turquoise, parfois plus violentes avec des carmins qui évoquent la passion, elles évoquent un univers imaginaire où les personnages principaux sont presque exclusivement des femmes.

Femmes amazones enfourchant avec superbe leur monture elles évoluent dans un monde d'une esthétique délicate, ou femmes enfants dans un décor à la Lewis Caroll, libres et sublimes dans une atmosphère ouatée. Femmes fatales, femmes danseuses ou musiciennes, femmes androgynes, femmes graciles...

Qu'importe, elles ont à la fois la grâce des Vénus de Boticelli et l'audace des prostituées de Degas. Les petits lutins et autres personnages curieux que l'on devine font partie de ce monde étrange comme des témoins de leurs rêves fantastiques.









"Oksana Yambykh peint avec son âme... Où tout est la poésie, la douceur, l'innocence, la plénitude et le rêve.
Ses tableaux exercent une attraction, il faut y entrer, les pénétrer et découvrir que chaque toile renferme d'autres tableaux !
Oksana nous emmène dans des paysages féeriques, un peu irréels. Chaque toile est a elle seule une 'Mostra', tant il y a de détails a découvrir.
C'est un jeu que fera le visiteur, celui de compter les sujets, attention, il y en a dans tous les sens..." dit T Jan." Je lui laisse le mot de la fin.


Pierrette CORNU, "On n'est pas trop sûr de ce que ça dit, l'important est de laisser une trace..." (Pina Bausch)




C'est exactement ce que l'on ressent lorsqu'on s'approche des toiles de cette artiste. Elle marque, on s'interroge... et au final on retient ! Les influences sont- elles chagalliennes? baconniennes ? ou les deux à la fois ? Mélange d'univers complexes, riches et ambigus, paradoxaux parfois, fondamentaux peut-être ? Il y a quelques chose de laid et de beau à la fois ou l'inverse ? 
"Une méditation sur la beauté" certainement comme dirait François Cheng qu'elle cite. 
On ne peut y être indifférent...

Voilà ce qu'elle dit d'elle-même sur son site :


"Mettre en scène la matière ou plutôt les corps étrangers, rebuts-détritus rencontrés là par un hasard légèrement maîtrisé, sur le chemin de l’interrogation qui m’occupe ici. Peindre pour observer, mieux voir, creuser les apparences, pouvoir nommer les choses et avoir moins peur. Se rapprocher du monde réel par le rire, la mort de rire sonore et gesticulée ; mettre de la vibration dans cet ébranlement du corps qui passe à travers le visage jusqu’à ce que la gestuelle devienne pure matière picturale. Exprimer une théâtralité en une seule image : la vie, le rire comme matière à peindre"

Ruminer encore et encore pour alimenter ma petite comédie picturale avec en tête l’idée que le plus important reste à faire !

A partir de ce constat, ma réflexion autour du tragicomique, « le monde est un théâtre » continue pour traduire cette accumulation de perceptions qui entoure le chaos des têtes sans vouloir à tout prix chercher un sens à ce qui n’en à peut-être pas. Il s’agit plutôt de mettre en présence les émotions contenues dans mes personnages afin de provoquer surgissements ou fulgurances sans quoi la peinture n’aurait aucune saveur.

Cette voie me ramène comme une obsession à l’oeuvre de Beckett, toujours, et entrecroise avec elle, celle de créateurs comme Pina Bausch, François Cheng

La fréquentation de ces différents auteurs me permet une meilleure compréhension des hommes et apporte un début de réponse à mon insatisfaction permanente.

Celle-ci reste nécessaire pour orienter, épurer et rendre ma recherche à la fois fluide et exigeante.

Un autre élément à évoquer concerne directement la forme : le dessin dans la matière brute entremêle des traits et des signes qui s’inventent entre eux, souvent au hasard, pour former le théâtre de figures auxquelles je tiens et dont j’ai besoin pour relier pictural expressif et corps.

Dans cette quête quotidienne de la sensation en relief, en plus de la dramaturgie, la danse des mots et des sons qui passent par là, accroche mon attention et arrive parfois au bon moment pour guider mes impulsions et susciter envie et audace.

Mes personnages réunis dans le rire, grotesque (imaginé ou vécu) ou de résistance (critique), baignés de non-sens ou d’ambigu comique, ne sontjamais totalement ceux que l’on croit, comme empêchés et jamais à situer ni à définir catégoriquement.

Pour terminer, je citerai simplement le commentaire d’une jeune internaute qui paraît peut-être résumer ma démarche : « on naît, on meurt et entre les deux ça rit et ça grince ! »










David Plantevin, un Varois en Tunisie



Humble et discret, et pourtant "multi-talentueux", ce directeur artistique, styliste et peintre mérite largement sa place de véritable artiste dans cette exposition. Ses toiles représentent exclusivement des portraits, aux regards expressifs, et aux couleurs chatoyantes et gaies comme des tissus d'orient. 
Une belle humanité et une justesse dans l'intention des émotions... A suivre !   

Ce que l'on dit de lui :

"Originaire du sud de la France, David Plantevin grandit dans les Alpes de Haute-Provence, près de Digne-les-Bains. Il entame des études de notaire puis décide d’arrêter pour se consacrer à sa passion : la mode et la création. Il ouvre à 22 ans sa propre boutique de prêt-à-porter à Saint Raphaël, dans laquelle il propose à ses clientes un univers mêlant mode, mobilier et objets de déco.

Ce concept, allié aux conseils personnalisés et toujours sincères de David, séduit sa clientèle qui s’élargit petit à petit grâce au bouche-à-oreille. A 35 ans, styliste talentueux, il lance successivement ses propres lignes de prêt-à-porter, "Westiaire" et "D-Line". Enfin, au printemps 2009, David signe le début d’une collaboration pour la création de modèles exclusifs pour la marque de prêt-à-porter Tanaïs. Artiste dans l’âme il s’est peu à peu mis à peindre depuis plusieurs années.

Par sa peinture il souhaite exprimer un univers bien particulier, l'art est un moyen d’expression. A travers les couleurs, les formes, la peinture est un langage pour exprimer ses sentiments, ses rêves ou ses idées. Son travail est pétillant, agressif par ses couleurs, avec une touche d'orient, ses toiles trouvent une place dans les expositions, les galeries, sur les murs d’une maison de passionnés ou d’amoureux de l’Art."








Christel LELEU de Tourrettes sur Loup


J'ai promis, donc j'irais lui dire bonjour à Christel Leleu.
Elle a son propre atelier, elle vit dans un très beau village dans ma région et surtout elle semble très ouverte et sympathique. J'aime sa peinture élégante, expressive fine et délicate. Son humanité apparaît notamment dans son bel hommage à Nelson Mandela. 

Ce qu'elle dit d'elle-même :

Je m’appelle Christel LELEU, je suis artiste peintre et sculpteur depuis plus de 20 ans.
J’ai ouvert mon atelier, « Figures Vives », en 2011, dans le petit village varois de Tourettes Sur Loup.(communauté de communes de Fayence, à quelques kilomètres de Grasse, Saint Raphaël et Draguignan).

J’ai d’abord beaucoup travaillé sur le corps en mouvement et expressif (le flamenco, le cirque) puis j’ai focalisé mon attention sur les visages.
C’est l’émotion qui m’intéresse ; celle qui me gagne au début du projet (travail avec des modèles vivants ou des photographies d’artistes) et que j’espère transmettre au spectateur, à la toute fin, transcendé à travers le filtre de ma propre sensibilité .
J’utilise des médiums qui permettent la spontanéité du geste comme l’encre, l’aquarelle et surtout l’acrylique au potentiel plastique étendu. Ma palette devient de plus en plus colorée. Je m’autorise toute intervention plastique possible – collages de différents matériaux, grattage ou même la dégradation des médias – pour servir l’expression ou l’émotion.

Ce que l'on dit d'elle :

"Christel Leleu-Ferro a ouvert son atelier Figures Vives en mai 2011 à Tourrettes. Elle se définit avant tout comme une chercheuse, expérimentant toutes sortes de techniques graphiques ou picturales pour nourrir son propos. C’est le corps expressif qui l’intéresse : une émotion, un regard, un mouvement, une posture, une présence…

Cet invisible qui circule au-delà de l’identité, qui remue l’artiste et auquel elle tente de donner corps. Un éloge de la vie tout simplement".




Et moi je dis à bientôt Christel...

Corine Voyant, plasticienne...




Plasticienne,définition : Artiste, généralement peintre ou sculpteur, dont le propre est de donner des formes une représentation esthétique. Le mécanisme de la création artistique est bien mystérieux: on dirait parfois qu'en chaque individu, le plasticien méprise profondément l'idéaliste, et le dupe en travaillant pour son propre compte...
Ce que l'on dit d'elle :

Corine Voyant, peintre autodidacte, présente dix-sept acryliques sur toiles, de grands formats déclinés en deux thèmes, dont « Les nanas », un univers typiquement féminin. Fortement influencée par la tapisserie, les textiles et les imprimés, l'artiste peint ses sujets à motifs dans lesquels s'entrechoquent les couleurs. « Il n'y a aucune perspective dans ces tableaux, précise-t-elle. Que des aplats ». Des femmes vêtues de robes et collants imprimés d'où émane la sensualité. Influencée par le mouvement hyperréaliste, elle orée, à l'opposé des « Nanas », des toiles en perspective : des souliers, des accessoires, des natures mortes aux couleurs rutilantes, sortes de trompe l''oeil ciselés à l'extrême. « Des photos avec tous les détails ».




samedi 2 juillet 2016

Le Douanier Rousseau (1844 -1910) - Pas si "naïf" ?



Le Rêve

Le Douanier Rousseau (1844 -1910) Pas si "naïf" ?
Par Valérie Morales

Elle était si naïve la peinture de Henri Rousseau, celui que l'on appelait "le Douanier Rousseau" que même les peintres amateurs pensent pouvoir l'imiter. Pourtant il avait une "vraie" technique, un "vrai" style, car c'était un "véritable" artiste, qui avait étudié la musique et le dessin et qui savait écrire.

Et cet incompris, celui dont se moquaient les intellectuels bien-pensants, s'est imposé peu à peu parmi les plus grands et a marqué une nouvelle génération de peintres. Les naïfs oui, mais aussi les fauves, les cubistes....

Un véritable précurseur en somme, méprisé une bonne partie de sa vie, reconnu sur le tard, mais avec un rayonnement tel, qu'il crée un courant de peintres appelé "les primitifs" ou "les naïfs du XXème siècle".

La guerre
Au salon des indépendants en 1894, quelques années après l'Exposition Universelle, après quelques années d'une vie médiocre, son génie apparaît enfin au grand jour à travers des oeuvres inattendues par l'originalité de leur thème telles que "La Guerre" puis " Eclaireurs attaqués par un tigre", "Le lion ayant faim"...

Le douanier Rousseau disait avoir été au Mexique.. mais il est fort probable que les savanes et animaux sauvages de sa période exotique soient inspirés directement du Jardin des Plantes à Paris puisqu'il n'aurait jamais voyagé. Un décor végétal fantastique et sa promiscuité avec les animaux, une connivence que l'on ressent à travers ces peintures, à moins que ce ne soit de la peur... même les maladresses du douanier Rousseau apparaissent telles subitement géniales et sans doute à l'origine de l'engouement ressenti par ses pairs Picasso, Delaunay et toute l'avant garde....



Le lion dans la tempête

Le lion ayant faim




La bohémienne endormie

D'inspiration moderne , sociale et humanitaire avec de fortes convictions républicaines transposées en allégories pleines d'imagination, les oeuvres symboliques du Douanier Rousseau comme "La guerre", "le Rêve", ou "New York" ont une fraîcheur d'âme et une poésie puissante qui les transfigurent.

Egalement observateur des scènes populaires, ses personnages représentés de face, dans une posture hiératique évoquent les peintures religieuses du Quattrocento italien.

Malgré une certaine gaucherie dans la composition, le dessin d'une grande netteté et les couleurs au relief éclatant constituent à leur façon une énigmatique harmonie qui nous saisit par son étrange douceur.

Le mariage


Dans les paysages parisiens une même délicatesse dans le rendu des matières et des lumières confèrent à ces paysages une atmosphère mystérieuse de paradis perdu. Avec ses arbres stylisés, comme brodés, ses nuages ouatés, ils offrent un véritable spectacle onirique.





Poétique, imaginatif, et libre, le Douanier Rousseau avait l'intelligence de la Foi. Malgré les moqueries des autres peintres dont il a longtemps été la risée, il a su garder son libre arbitre, avec à la fois le Classicisme des primitifs des XIIIème et XIVème siècles et l'ingéniosité créatrice des peintres modernes.

Naïf dans l'esprit et la sensibilité, mais naïf réaliste...

Du moins c'est ce qu'il a voulu laisser de lui dans ce qui aurait pu être son épitaphe, écrit par lui-même

"C'est après de bien dures épreuves qu'il arriva à se faire connaitre de nombre d'artistes qui l'environnent. Il s'est perfectionné; de plus en plus dans le style original qu'il a adopté et est en passe de devenir l'un de nos meilleurs peintres réalistes"

Car de son art, c'est lui qui en parle le mieux.

Vivent les naïfs !!!



Ève (1905-1907) 



Portrait de Monsieur X (Pierre Loti )- 1906


Exposition au Musée d'Orsay jusqu'au 17 juillet
" Le douanier Rousseau, L'innocence archaïque"
http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-generale/article/le-douanier-rousseau-43250.html?cHash=6a18bbfd55

lundi 20 juin 2016

Xuewei ZHANG, Jeune Femme d'aujourd'hui



Xuewei ZHANG, Jeune Femme d'aujourd'hui

Les personnages de Xuewei ont la jeunesse, le charme et la candeur de leur créatrice.

Originaire de Mongolie, un peu parachutée dans un monde qui ne lui ressemblai pas et à la fois jeune femme moderne vivant avec son temps, Xuewei vivant en France depuis plusieurs années, nous délivre un message essentiel à travers ses peintures faussement naïves, avec un mélange d'innocence et de maturité surprenant.

Influencée par le Pop Art, Xuewei nous invite dans un univers très coloré aux couleurs acidulées.

Avec un regard extérieur exceptionnellement lucide sur la jeune femme d'aujourd'hui, elle la peint jolie et mutine dans un environnement confortable et luxueux.

Cet univers qu'elle décrit c'est celui du monde matériel sous le dictat de la mode et du désir que nous a apporté notre société de consommation.


Vêtements à la mode, fourrures, maquillage, même les friandises, sont autant de symboles du luxe et de ses artifices dans lequel la femme moderne se perd, dans cette course à la satisfaction du plaisir.

Le désir est présent également, notamment dans une de ses peintures où une jeune femme en sous vêtements exprime à travers la séduction, le désir de paraître, le désir de posséder, et en fin de compte, la seule vraie nécessité et urgence d'être aimée.

Dans une autre de ses oeuvres, la femme vue à travers le statut de femme mariée avec un homme absent qui confère un caractère incertain à cette union nous ramène à une jeune femme qui doit apprendre à se battre pour avoir droit à une reconnaissance en tant qu'égale de l'homme.

Car au final c'est bien cette femme enfant encore proche de l'adolescence avec ses doutes et le besoin de s'affirmer que Xuewei ZHANG dépeint ici, une jeune femme comme on en voit tous les jours sur nos écrans, nos tablettes, bref dans notre quotidien.

"Si l'on souhaite se battre pour retrouver l'égalité homme femme il faut développer l'estime de soi. Car le seul désir valable est celui d'avoir son libre arbitre", dit Xuewei.

Plutôt sage... non ?











Biographie


Xuewei ZHANG est une artiste chinoise née en 1989 dans la région de Mongolie intérieure. Dès l’enfance elle montre une grande curiosité pour le dessin qui devient rapidement sa passion première. Une passion dévorante qui l’emmène loin puisqu’en 2007, elle rentre dans la meilleure école des beaux arts de son pays à Beijing : China Central Academy of Fine Arts. Elle y suivra trois années d’études, se spécialisant dans la peinture à l’huile et apprendra les techniques classiques occidentales. Son diplôme obtenu en 2011, elle décide de parfaire son éducation artistique en partant étudier en France. Elle apprend la langue de Molière, qu’elle parle à présent couramment, puis se forme à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Dijon de 2012 à 2014, date à laquelle elle sort diplômée de l’établissement. Elle s’envole de nouveau à l’autre bout du globe, à l’Université d’art de Curtin en Australie pour y poursuivre ses études. Depuis 2015, Xuewei ZHANG est revenue dans la capitale parisienne où, forte de ses expériences multiculturelles, elle exerce sa passion comme artiste peintre.

jeudi 2 juin 2016

Romain Olivier Thieulot, jeune artiste habité... ou juste passionné ?


Remparts de Saint Malo - 2016 - Feutres Noirs et Blancs

Romain Olivier Thieulot, jeune artiste habité... ou juste passionné ?

Sur la route de Paris avec sa jeune épouse, il semble sorti d'une existence bien tranquille de bon garçon sérieux et travailleur ... sauf que lui, en réalité, il a déjà vécu mille vies.

Ce qui frappe quand on voit Romain pour la première fois c'est sa simplicité et sa bonne éducation. C'est un jeune homme de 25 ans qui ressemble à n'importe quel autre garçon de son âge... Si ce n'est cette fine natte, longue d'environ 30 centimètres, qui émerge de sa coiffure, par ailleurs assez sobre.

C'est tout le paradoxe de Romain ça. Ce côté bon enfant, humble et discret, silencieux pendant ce covoiturage qui m'a permis de le croiser sur mon chemin, et alors qu'il conduit pendant des heures sans broncher... et par ailleurs, passionné, un brin déjanté, une énergie débordante, avec des tas de cordes à son arc et pas mal d'auto-dérision.

Belle rencontre !

Petit à petit on s'interroge et on se rend compte. Les talents de Romain sont nombreux et comme il est très productif depuis son plus jeune âge, le portfolio qui décrit son travail comporte 100 pages.

Car Romain ne fait pas que dessiner, il est designer, scénographe, photographe, vidéaste. Il a réalisé des sérigraphies, des maquettes, des BD... et même des estampes japonaises... ben tiens, pourquoi pas tant qu'on y est ! Et ça c'était en Asie, où il s'est rendu plusieurs fois pour étudier..., en Chine et au Japon. Et puis comme il est généreux, il enseigne aux autres aussi, depuis l'âge de 17 ans.

Et puis comme si cela ne suffisait pas, il a étudié le Japonais, et puis sa femme Xuewei est chinoise et peintre comme lui, et puis et puis, il est aussi autoentrepreneur dans la conception scénique d'espaces... Mais j'en oublie certainement.

Car comment résumer tout cela ? J'en ai forcément oublié. Romain ne s'en offusquerait pas... il ne se rend simplement pas compte de tout ce qu'il a déjà entrepris !!!

Alors Chance ou Inspiration divine ? Foi ou Passion ? Ou tout cela en même temps ?
Travail, talent et courage certainement.

Et puis en ce qui me concerne, c'est surtout les oeuvres de l'artiste peintre et du dessinateur que je veux vous montrer. Voici donc quelques uns de ses dessins, réalisés au feutre noir et blanc, délicats et vrais comme lui, présentés dans le désordre, comme ses voyages, ou petits villages, grands monuments et personnages se côtoient d'où qu'ils soient, simplement, sans se faire de l'ombre ...































Ce qu'il dit de lui :

"Passionné de design, d’art et de vidéo je m’efforce de lier ces trois disciplines dans chacun de mes projets. Durant mes études en design d’espace intérieur, je me suis engagé à présenter l’ensemble de mes travaux sous forme de vidéo. Que cela soit de l’étude a r c h i t e c t u r a l e au Japon, de la scénographie pour des expositions de design, de la conception de mobilier ou encore de mon projet de master, tout existe sous forme de court-métrage. L’humour, non sans sérieux derrière, est une façon de diffuser mon travail à un public plus large".

Son site : http://thieulotromain.jimdo.com/