dimanche 20 mars 2016

Suhair Sibai et la guerre

Suhair Sibai, artiste syrienne




"Sous le ciel de Syrie"


Suhair Sibai est une artiste peintre née en Syrie en 1956 et exilée depuis plusieurs années aux états unis. L'horreur de la guerre elle la connait et la dépeint à sa manière dans une explosion de couleurs. 

Sur des visages d'enfants, de femmes et de vieillards, personnages vulnérables au milieu du chaos ambiant, l'artiste peintre montre la palette des émotions que procure l'insupportable.
Dans leurs grands yeux pleins de candeur, on lit le désarroi, l'interrogation face à la désolation.
L'intensité des couleurs contraste avec certaines parties plus sombres de ses oeuvres qui évoquent la noirceur du quotidien.
Comme en reportage, elle peint des scènes de rue. Une femme apparait, surgissant de derrière un mur, un enfant se cache, un vieillard pleure. Moments de vie volés dans des peintures sublimes aux noms évocateurs tels que "liberté", "n'ayons pas peur"... 
Parallèlement, les émotions jouent un rôle prépondérant dans cette oeuvre très féminine où l'on retrouve toute la complexité de l'être humain à confronté à l'inconnu, à l'incertitude. Sans tomber dans le pathétique, Suhair Sibai explore la diversité humaine, d'où qu'elle vienne, et se sert du prisme de la femme en particulier. 
Selon elle la diversité dans laquelle nous vivons peut facilement nous amener à une certaine confusion face à nous-mêmes et face aux autres. 
C'est cette intériorité tourmentée et vulnérable de la nature humaine que nous retrouvons par métaphores dans cette peinture à la beauté universelle.

























Son oeuvre est exposée dans différentes collections privées et publiques à New York, Los Angeles, Miami, Paris, Londres, Dubai, Damas ...


Sources :

http://www.saatchiart.com/account/artworks/299847
http://www.bellexotique-magazine.com/2015/03/04/artist-suhair-sibai-syrian-skies

Email de l'artiste : SuhaiSibai@gmail.com


Rehahn Croquevieille, le photographe qui aimait le Vietnam


Rehahn Croquevieille, le photographe qui aimait le Vietnam
ou l'histoire d'un globe-trotter tombé amoureux d'un pays et de ses habitants

1379954_574185655951445_1671398415_nSaisir la beauté

Il n'est pas surprenant qu'un photographe s'attarde puis s'attache à un pays comme le Vietnam.
Tout dans ce pays incite à suspendre le regard, les montagnes et les vallées, les villes intenses et riches en couleurs, les petites villages encore marqués par la tradition et ses multiples ethnies, et surtout son histoire.
Il est par ailleurs un moment magique et unique dans ce pays, qui est la rencontre avec ses habitants. Ce sont toutes les émotions de ses échanges que le photographe Réhahn partage à travers ses portraits tous plus authentiques les uns que les autres.
Avec beaucoup d'amour il saisit la force de son vécu dans le regard troublant de vérité "d'un ancien", ou la grâce d'un enfant rencontré par hasard au bord d'un chemin. Avec leurs expressions touchantes, empreints de gentillesse et de naïveté... et toujours beaucoup de sourires malgré la misère, les Vietnamiens de Rehahn sont effectivement très attachants.

Valerie Morales

Le Vietnam une évidence

" Réhahn Croquevielle voyage depuis 2005. En huit ans, il a parcouru plus de 30 pays dont certains plusieurs fois : une dizaine de fois Cuba, quatre fois le Maroc et une dizaine de fois le Vietnam avant de s'y installer définitivement. Ses dernières destinations ont été la Bolivie, le Pérou, le Chili et Cuba en Amérique latine, le Myanmar et le Laos en Asie.
Il y a six ans, ce jeune Normand a rejoint l’association «Enfants du Vietnam» pour participer aux activités philanthropiques dans les montagnes du Nord en venant en aide aux enfants pauvres. Le Vietnam lui a rapidement laissé une impression profonde.
«Le Vietnam était pour moi une évidence. J'ai voyagé dans plus de 30 pays mais je me suis senti chez moi après mon second voyage, notamment à Hôi An dans la province de Quang Nam au Centre du Vietnam. La culture, les gens, les sourires, les odeurs, les bruits et la nourriture sont autant de raisons de mon expatriation dans ce magnifique pays», confie-t-il. Depuis deux ans, Réhahn vis à Hôi An où il a ouvert une boutique de glaces proposant 54 parfums !"









samedi 12 mars 2016

Gerda Wegener ou "the Danish Girl"

Un amour infini
Valérie Morales

Gerda Wegener et Lili Elbe alias Einar Wegener, ou la plus bouleversante histoire d'amour entre deux êtres... quand l'un des deux devient transgenre.

Il y a eu des peintres et leurs muses.
Amours proclamées ou cachées, les modèles qui ont inspiré les plus grands artistes étaient généralement des femmes ! Puis il y eut Gerda et son modèle : son mari Einar Wegener.

Cet amour infini, c'est celui d'une femme peintre qui en révélant la féminité de son époux, a donné naissance a une oeuvre magnifique d'une grande sensibilité à une époque ou la transsexualité n'était pas encore reconnue.

Dans un sublime échange amoureux, on découvre la beauté et la force que l'amour peut engendrer et que chacun exprime à sa manière.

Gerda, exhalte la beauté féminine de son mari, le magnifie dans ce qu'il a de plus intime, et accorde à son amour la liberté d'être ce qu'il souhaite vraiment être.

Einar quand à lui, en se révélant femme devient Lili dans un héroïque coming out, et rend hommage à la peintre en revêtant ses plus beaux atours pour lui permettre d'atteindre le sommet de son art.


Portrait de Lili

A propos de Gerda

"Gerda Wegener (15 mars 1889-28 juillet 1940), est une portraitiste, peintre de genre, dessinatrice et illustratrice franco-danoise.

Originaire d'une famille française émigrée au Danemark au XVIIIe siècle. Épouse d'Einar Wegener. Élève de l'École des Beaux-Arts de Copenhague. Elle voyagea en Italie, en Angleterre et en France où elle se fixa à Paris en 1912. Elle a exposé aux Salons d'automne, des Indépendants et des Humoristes. Elle collabora à la Vie Parisienne, à Fantasio, au Rire, à La Baïonnette, etc."


... "Des filles coquettes, des divas glamoureuses, des femmes sensuelles et des représentations de Lilli sont les sujets les plus aimés par Gerda Wegener. La sexualité ambivalente de Wegener et l'histoire de son épouse étaient trop difficiles à comprendre pour les personnes de son époque. Aujourd'hui la thématique de ses œuvres est de grande actualité et Hollywood a saisi l'histoire dans "The Danish Girl".

... Gerda Wegener a divisé l'opinion publique à Copenhague, mais elle a remporté un grand succès à Paris, où elle a vécu avec Lili pendant deux décennies à partir de 1912. Elles ont participé avec enthousiasme au monde du spectacle parisien, comme le témoignent les œuvres de Gerda représentant des fêtes et des carnavals. Gerda devient rapidement une célèbre portraitiste et elle a exposé ses œuvres aux expositions annuelles les plus importantes de Paris, et même au pavillon français pendant l'Exposition Internationale de 1925, où elle a remporté deux médailles en or."...




Deux amies



Air de Capri



Femmes fatales




La sieste




La sophistiquette



Aperitif



Café scène

Le film : "The danish girl"




L'artiste danoise Gerda Wegener (1885-1940) est la pionnière du portrait de genre : sa muse et son modèle préféré n'est autre que son mari, Einar, peintre également, plus connu sous son identité trans, Lili Elbe. Le réalisateur Tom Hooper, bouleversé par leur histoire, leur a consacré un film, The Danish Girl, avec Eddie Redmayne et Alicia Vikander dans les rôles principaux. Avant sa sortie sur les écrans, prévue le 20 janvier 2016, le musée Arken, à Copenhague, monte de son côté, Gerda Wegener, une rétrospective qui va (aussi) faire date, à voir jusqu'au 16 mai 2016.



L'exposition sur les traces du film
Au Musée Arken (Copenhague) - Du 7 novembre 2015 au 16 mai 2016.

"L'insolite histoire d'amour entre une peintre et son muse qui va au-delà des frontières de genre est aussi le sous-titre de l'exposition "Gerda Wegener" présentée au Musée d'Art Danois ARKEN, au sud de Copenhague...."

Gerda Wegener fait partie de ces femmes artistes dont l’histoire de l’art n’a rien voulu retenir. C’est dire combien le mérite d’Andrea Rygg Karberg, commissaire de l’exposition et conservateur au musée d’art moderne Arken, est grand. L’aventure du couple Wegener et de leur œuvre commune transgenre, Lili, sont pourtant exceptionnelles à plus d’un titre : c’est d’abord une preuve d’amour exemplaire qu’ils nous donnent, et, parallèlement, une leçon de création à rendre dingue les théoriciens de l’avant-garde, préoccupés davantage par les projets politiques que par l’évolution des mœurs et par les faits de société. Exemple de résistance et d’utopie propre aux années 1920, l’œuvre d’Einar et de Gerda Wegener ne repose sur aucun manifeste d’art signé de leurs mains. Or, la revendication implicite ou explicite des droits des minorités liées à leur identité sexuelle est partout présente dans les illustrations, les dessins et les peintures de Gerda Wegener, dès les années 1900. L’exposition du musée Arken réussit l’exploit de réunir cent soixante-dix-huit œuvres inédites provenant de collections privées et publiques (dont une huile et une aquarelle conservées au Musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou). Bref, ce coming out rétrospectif met en lumière une artiste unique qui lutta sa vie entière contre toutes les formes de sexisme et de discrimination."




dimanche 6 mars 2016

Fred Allard, l'étoffe d'un héros...



Fred Allard, l'étoffe d'un héros... 


De l'entrepreneur à l'artiste



Pour la semaine de la femme, je souhaite vous parler d'un héros des temps modernes, un chevalier d'un genre nouveau, à la fois rock et pop, et qui met en valeur la beauté de la femme à travers son art avec l'innocence d'un enfant ébloui.

Ses princesses sont des mannequins, des figures féminines connues, à la beauté sauvage ou enfantines, qu'il transfigure, sublime et revêt de nouveaux atours.

Idéaliste et humaniste, il commence par utiliser sa connaissance du milieu de la mode et du design sur la toile du net en créant son entreprise. Lorsque je l'ai connu il s'inscrivait dans la lignée de ces pionniers de l'informatique, ces grands aventuriers qui créaient "les start-ups", suscitaient des passions et généraient des emplois .

La sienne était dédiée au milieu du textile et de la mode.

En peu de temps sa fougue et son enthousiasme réunit ses meilleurs amis et toute une équipe de jeunes talents recrutés peu à peu. Puis la reconnaissance, une magnifique levée de fonds pour ce qu'on appelait "l'étoffe d'un héros" et en deux ans l'entrepreneur Fred Allard compte une centaine de salariés unis à sa cause.

Reconnue la start-up de l'année puis victime de sa jeunesse et sans aucun doute encore trop avant- gardiste pour le secteur encore trop traditionnel du textile à l'époque, elle ne perdurera pas.


Mais à coeur vaillant point de défaite et le chevalier Fred Allard a depuis repris sa conquête du Graal grâce à la peinture.

De l'entrepreneur attentif et profondément humain que j'ai connu, à l'artiste doué d'aujourd'hui, Fred Allard a conservé son amour de la beauté et un coeur noble.

Car les femmes à l'honneur sur ses toiles, et même dans les sacs qu'il transforme, sont chics belles et insoumises... donc libres !!!

Merci Fred.


De l'artiste libre à ses Héroïnes










« L'art est l'expression de mes sentiments. »




Article pour les Galeries BARTOUX 2015

Fred Allard, Artiste français, né le 5 mai 1968.

Entrepreneur depuis plus de 20 ans dans le domaine de la communication des nouvelles technologies associées à l'univers de la mode, il crée « Vitrines Parisiennes » le premier e-concepstore de mode ou l'on retrouve les designers et marques de mode incontournables.

A travers son entreprise, imbibée d'art graphique, entourée de mode, d'artistes, à la tête d'équipes de pub, de designers, il décide de devenir l'artisan de ses créations et d'exprimer sa sensibilité....

Son « disque dur » et son sens artistique sont remplis depuis son plus jeune âge où il grandit dans l'univers de l'architecture, inspiré par un père bâtisseur et novateur génial. Il décide, 6 mois après le décès de celui-ci, en juillet 2010, de devenir lui aussi cet artiste qu'il sent bouillonner en lui.

Sa démarche : Le mélange des genres, composer ses œuvres avec les ingrédients de la mode, du design, des matières, des couleurs, des peintures, bombes, photos, collages, retranscrits sur de grands formats.

Il y donne son interprétation de la société artistique qu'il traverse, qu'il ressent, qu'il vit via sa sensibilité, son expérience personnelle et professionnelle.

Il considère sa démarche comme un travail collectif car il utilise des images prises au hasard de ses pérégrinations à travers le monde, des photographies de murs tagués par d'autres, anonymes participant de son œuvre finale.

Street-art, graffe, explosion des couleurs, des années 70/80/90 jusqu'à nos jours.

Il commence à travailler sur des murs qu'il photographie lors de ses déplacements. Il réalise des tirages de grand format d'un détail et intervient, tague, graffe, peint des messages, des sensations, des émotions, colle et superpose des photos découpées dans les magazines de mode.

Son travail est une composition esthétique d'où se dégage sa notion du beau, des couleurs mélangées et associées à sa sensibilité.

Toujours en mouvement, collé aux tendances, il compose et crée ses œuvres comme une collection de mode en y associant la musique, véritable stimulant créatif. Chaque saison une nouvelle série est construite autour d'un thème qui l'interpelle.

Grâce à ses amis Jacques PELISSIER, Stéphane CIPRE et Guillaume BARCLAY qui cautionnent et encouragent son travail, il décide de présenter les premières oeuvres de sa production au travers de deux expositions éphémères : La Villa, Nice, Septembre 2010 et Métropole Center, Monaco, Février 2011.

Le succès est immédiat et le public répond favorablement à son besoin de création.

Autres articles


Maud Barral, galeriste, dit de lui : " Les oeuvres de Fred Allard sont comme cette Héroïne qu’il dépeint : fortes, vives, modernes. L’énergie d’une culture Rock-Pop-Mode, où tout bouge sans cesse, émane de ses tableaux, appuyée encore par le langage pictural développée par l’artiste qui crée sa propre écriture et place l’image au centre de son oeuvre".

PORTRAIT : Fred Allard entre femmes et liberté...


Artiste libre, autodidacte, Fred Allard est un artiste aux multiples facettes. Depuis la mode, les podiums, les couleurs, les tendances jusqu’à l’univers de la rue et du graff, le peintre-photographe s’expose et nous présente ses muses et ses "Héroïnes" .



Parce qu’il fréquente le milieu de la mode depuis plus de vingt ans, Fred Allard entretient un univers coloré, décomplexé, désinvolte... Un univers où les femmes sont souveraines d’ailleurs. Des femmes, ces femmes, ses femmes ! Dans son exposition "Héroïnes", les superwomen côtoient les fées, les sorcières, les déesses... Autant de muses qu’elles soient enchanteresses, fortes ou faibles. Une fascination sans faille pour l’icône féminine.

Fred Allard peint les femmes d’aujourd’hui, celles que l’on croise dans la rue, celles qui se battent avec fougue, pour leurs convictions, celles qui tentent tout à la fois de maîtriser leur destin et de s’y abandonner.

Féministe ? Peut-être plutôt une ode à la Femme.

Puisant tantôt ses inspirations dans la mode bien sûr (Kate Moss crève la toile du peintre, à mi-chemin entre la femme-fatale et la femme-enfant), mais aussi dans la photographie et la musique.


(...) Il travaille le mouvement, agrandit les détails, peint, graffe, repeint, arrache, modélise, colle, mêle conception gestuelle et graphique, déstructure... Sublime ! Ces héroïnes, véritable source d’inspiration et de création jouent avec les curieux, aguichent, lancent des œillades, interpellent, provoquent, snobent, elles sont toutes ces femmes, la femme.


L’artiste va jusqu’à figer les objets et ses "ustensiles créatifs", recyclant les bombes de peinture, enfermant le reste de catalogues déchirés dans du verre... Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme finalement !

Source : Art Côte d'azur Aurelie Mignone.






Ses expositions :

GALERIE BEAUNE
GALERIE CANNES CROISETTE
GALERIE D'ART ÉLYSÉES – PARIS
GALERIE DE L'ALPAGE III
GALERIE ÉLYSÉES – NEW YORK
GALERIE LONDON
GALERIE NORMANDY
GALERIE PORTE ROYALE
GALERIE SAINT-HONORE