lundi 19 septembre 2016

Portrait d'une chanteuse : Stéphanie Morales, de l'opéra à Broadway Station



« Si c'était une couleur, sa voix serait noir et or »



Quelqu'un m'a assuré il y a quelque temps "que la musique avait une couleur".

Si c'est le cas, alors je veux bien, sur cette page dédiée à la peinture, parler d'une chanteuse, ma soeur, Stéphanie Morales. Elle dont la grâce et l'immense déclinaison de thèmes et de couleurs que sa nature artistique exprime, a tout d'une oeuvre picturale.

Oui c'est ma soeur, et je la connais mieux que quiconque, mais elle a toujours pourtant, et même à mes yeux, son jardin secret, et toute une "palette" de talents et d'inspirations à nous faire découvrir encore et encore...

Alors oui, si c'était une couleur sa voix serait noir et or :

Noire, car profonde, nous renvoyant à nos émotions les plus enfouies, de manière insidieuse, mystérieuse... et Or, parce que chaleureuse, lumineuse.

De la scène lyrique au théâtre de Broadway

Je suis certaine que ma soeur est née avec des fées au dessus de son berceau !

Du plus loin que je me souvienne j'ai toujours entendu Stéphanie gazouiller, chanter, faire des vocalises, jouer avec sa voix, jouer avec son corps en dansant, imitant et en jouant la comédie... Petite fille et fille d'artiste, grave ou drôle, mutine, charmeuse, espiègle et surtout mélomane... le show, c'était son truc avant que quelqu'un le lui apprenne.

Déjà à la petite école, elle nous susurrait les mélodies apprises à l'école d'une voix étonnamment maîtrisée et pleine avec une douceur qui nous remplissait d'émotions.

Puis elle s'est mise à imiter les chanteuses des comédies musicales américaines que nos parents regardaient à la télévision et qui ont certainement été les premières à nous révéler son étonnante virtuosité technique. Ses modèles de l'époque, c'était Jerry Lewis, Judy Garland et Fred Astaire.

Et c'est quelques années plus tard que ses idoles d'adolescente Elton John et Kate Bush furent détrônées par Mozart, grâce au film "Amadeus", une révélation pour elle.

Sous le signe de l'art Lyrique.

Il est vrai qu'elle est née à Aix en Provence, sous le signe de l'Art lyrique.

A Vienne elle part rencontrer le Roi Mozart et y trouve la Reine Rita Streich. A la Musikhochshule, où elle étudie le chant lyrique et la comédie musicale, elle est choisie par cette célèbre cantatrice. Hasard ou coïncidence ?

C'était elle notre Reine de la nuit dans "la Flûte enchantée de Mozart, racontée aux enfants" que nous écoutions petites filles. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a pas de hasard ?

Un répertoire de variété américaine dans un écrin Jazz.


Depuis, Stéphanie Morales s'est transformée, comme une chrysalide se transforme en papillon, au fil des années et des belles rencontres.

De retour en France,elle se forme au Centre de Musique Baroque de Versailles et au CNSM de Paris, puis débute dans la troupe de l'Opéra National de Lyon .

Sous la direction musicale de Kent Nagano, ce sont des années lumineuses où elle interprétera de nombreux rôles d'opéra et d'opérette .

Mais c'est sa prestation remarquée dans « 50 Million Frenchmen » de Cole Porter, au côté de la diva américaine Kim Criswell ,qui la ramènera à ses premières amours.

Encouragée par cette dernière qui est impressionnée par l'aisance de la petite française, elle décide de créer son propre ensemble.

Fabien Attias , Directeur de la Cie Cala, charmé par sa musicalité proche de Barbra Streisand. est le premier à l'inviter au cours de sa Saison .



Ainsi naquit "Broadway Station"
.


Une fois le répertoire trouvé ( Hommage à Streisand et Sinatra ), et les sources d'inspirations puisées parmi les maîtres de la comédie musicale (Michel Legrand, Cole Porter, Stephen Sondheim.. ) ce qui avait démarré en duo avec Fredéric Gignoux, s'est peu à peu étoffé par coups de cœur successifs, avec quatre musiciens qui lui ressemblent : Joachim Expert (Piano), Brice Berrerd (Contrebasse) Jean-Louis Almosnino (Guitare) et Marc Michel (Batterie).

" Nous co-écrivons nos arrangements et l'interprétons avec le même enthousiasme..." dit-elle. Nous sommes heureux de partager avec le public le temps d'un concert, notre brin de folie, la joie et l'émotion de la musique en ces temps troublés.. !
Invité cet été lors du Festival « Jazz au Péristyle » de l'Opéra de Lyon, il semblerait que "Broadway Station" n'ait pas fini de nous surprendre !!!

Transmettre et faire du bien


Dans le monde du son et des fréquences, il existe un lien invisible avec l'être humain agissant sur ses émotions pour mieux les libérer. Le bien-être apporté par la musique et le soin de l'âme, Stéphanie Morales connait ça.

Enfant, en véritable conteuse universelle, elle offrait sa voix à travers la fenêtre ouverte de sa chambre, tel le rossignol, sans pudeur, et sans que personne ne puisse l'arrêter. Elle savait d'instinct délivrer des messages.

Sa quête c'est de franchir sans cesse de nouvelles barrières, pour la curiosité, jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'émerveillement. Avec son phrasé expressif et intense, elle distille de la beauté jusqu'à plus soif, dans le langage universel de la musique.

Avant toute chose, toucher notre âme, que le breuvage soit fait de lyrique, de comédie musicale... ou de jazz !










Sites : http://broadway-station.com/
http://www.stephanie-morales.com/

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